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Live Report : 2014-03 JOE BONAMASSA – Grand Rex Paris

En ce début de printemps c’est du blues, du vrai, du qui sent l’Amérique et les guitares qui pleurent leur mère, que les spectateurs du Grand Rex sont venus chercher sur les Grands Boulevards parisiens.
Et ils en ont eu pour leur argent pendant deux soirs les 3 et 4 mars dernier. En effet, avec des places à l’orchestre a quasi 100€, il fallait être motivé par la visite du grand bluesman qu’est Joe Bonamassa.
Du grand, du bon, du beau pour un set divisé en deux parties bien distinctes, l’une acoustique et l’autre électrique, pour un show total d’environ 2h15.

Le set acoustique, ambiance fond de bar américain m’a totalement convaincu par la qualité du son et la perfection du jeu de ces musiciens de grande classe qui entourent le maitre Joe. Un moment de perfection et de pure décontraction qui va bien avec la configuration de la salle, le public confortablement installé dans son siège.
Voilà, ça c’est dit. Mais bon va-t’on au concert pour ça ?
Moi je dis non. Je vais au concert pour l’ambiance et parfois la folie qui gagne le public face a leur idole, pas pour regarder un DVD dans mon canapé même avec le son très fort et une image panoramique 3D.
Passons sur ce point pour l’instant, la version acoustique justifiant cette ambiance même si c’eut été probablement plus intéressant dans l’intimité d’un club.

Petit entracte, le temps de boire un coup, faire le vide et brancher les instruments dans le but d’électrifier la salle et nous voilà repartis avec un Joe Bonamassa en smoking, lunettes sombres et chaussures rouges, la grande classe façon « what else ! ».
La formation est bien différente du set acoustique, fini le violon et la vielle, bonjour la bonne vieille guitare basse, la batterie qui tape dure soutenue par les percussions, le clavier qui éclaircit tout ça et la guitare de notre ami Joe qui pleure a grosse larmes.
Cette fois-ci on ne plaisante plus, c’est un grand show que nous propose le virtuose du soir, servi par un gros son parfois douteux d’ailleurs. D’où je suis, la voix, pourtant parfaitement posée et percutante, de mister Bonamassa se perd de temps à autre dans un brouhaha pas très agréable pour mes oreilles.
C’est à ce moment là aussi que je regrette la distance installée entre Joe et son public. Peu de communication avec la salle, il fait le job, le fait excellemment bien mais bon, le DVD continue de tourner, la salle restant également sagement assise dans son canapé.
Mais qu’importe, le show est à la hauteur des espérances, une succession de morceaux blues tantôt hargneux, tantôt nostalgique, tantôt séducteur mais toujours très mélodiques et cette guitare envoutante, voir entêtante qui nous sert de superbes envolées comme on les aime.
Ce mec est l’un des plus doués de sa génération, de la trempe des guitar heros façon Gary Moore sans jamais démériter coté chant de sa voix chaude et charmeuse.
Ecoutez Midnight Blues ou Driving Towards the Daylight et vous comprendrez ce que je veux dire.
Rendons hommage également aux musiciens qui l’accompagnent, qui mettent leurs grandes expériences aux bons services du maitre.
Pour le rappel, les spectateurs à 100€ finissent enfin par se lever et se presser au pied de la scène pour brandir leur smartphone sous le nez d’un Joe simplement éclairé d’une lumière blanche et penché sur sa six cordes pour un Django tout en délicatesse, avant un final crescendo et qui réveillera enfin la salle.

Coté photo, la règle était de ne pas quitter les cotés de la salle sans jamais s’approcher à moins de 10m de la scène, dommage mais on finit toujours par s’en sortir quand même.

Bon qu’est-ce que je mets comme DVD maintenant ?

Setlist Acoustique

Woke Up Dreaming
Seagull
Jelly Roll
Black Lung Heartache
Around the Bend
Jockey Full of Bourbon
Stones In My Passway
Ball Peen Hammer
Athens to Athens

Setlist Electrique

Dust Bowl
Hey Baby
Oh Beautiful
Who’s Been Talking
Midnight Blues
Driving Towards the Daylight
Slow Train
Love Ain’t A Love Song
Sloe Gin
Ballad of John Henry
Django
Mountain Time

Live Report : STARKILL + TURISAS– Forum de Vauréal – 16 fevrier 2014

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En ce dimanche peu après l’heure du thé rendez-vous était donné avec les finlandais de Turisas dans l’excellente salle du forum de Vaureal.

Tout d’abord ce sont les petits jeunes de Starkill qui ouvre la soirée devant une salle bien remplie mais loin d’être complète. Une belle entrée en matière énergique et esthétique pour le photographe que je suis.

Il faut bien le dire, ici ça ne plaisante pas avec la 6 cordes, ça envoi du solo à tout va, ce qui est fait pour réjouir mes oreilles, beaucoup plus que l’avalanche de growl dont je me serai bien passé sur ce coup-là. De quoi se mettre en appétit, tout de meme.

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Puis viennent les virtuoses venus du froid. D’entrée je suis contrarié par l’absence de lumière sur les musiciens, toute la lumière ou presque vient de l’arrière de scène et d’une faible rampe rouge en front de scène. Ce soir les photographes ne verront pas les musiciens et c’est clairement assumé par le groupe jusqu’à la fin du set.
Passé ce moment de doute, je m’active pendant les trois premiers morceaux comme convenu en assumant moi aussi ce parti pris.
Le public peut cependant découvrir des musiciens au maquillage rouge et noir comme les lumières dans une mise en scène assez théâtrale.
Musicalement, Turisas est une éponge à influence, un matériel de synthèse, un condensé de ce qui existe dans le rock au sens très large, tout cela mis a une sauce metal tout a fait audible.
Je pourrai sans doute faire l’inventaire des différents groupes auxquels tel ou tel morceaux me fait penser sans oublier Raspoutine (oui oui celui de Boney M) réclamé avec force par le public. Tout cela pourrait donner une musique dénuée d’intérêt aux airs de déjà-vu.
Bien au contraire, leurs mélodies énergiques nous emmènent dans l’univers du métal au diverses facettes et enivrent le public visiblement constitué de fans absolus reprenant les textes avec les musiciens.
La présence du violon et du synthé permettent a Turisas de nous envoyer des envolées quasi lyriques accompagnées de chant habituellement réservés au fond des bars irlandais.
Ma seule réserve concernera le tout dernier titre du set que j’ai déjà évoqué plus haut. Ce Rasputine ne m’a pas paru indispensable, surtout au rappel.
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Ceci dit, une belle découverte pour moi qui ne les connaissait pas avant leur passage a Vauréal.

Setlist

Ten more miles
take the day
To Holmgard and Beyong
Land of hope n’ glory
Greek fire
For your own good
Battle metal
No good story ever starts with drinking tea
We ride
Miklagard overture
Suaf
Rasputin